bla bla bla jam avatar 23 octobre 2023

je me suis réveillé à six heure. bénévole (mon chat, 1 an et 1 mois) était perchée sur mon frigo, le nez dans une plante que je sais pertinemment poison pour les petits chats comme elle. je la pogne et la droppe par terre. j'allume mon plafonnier, c'est bright, il est tôt, j'ai froid, elle part à courir. je prend ma plante, un schefflera que ma mère a bouturé à partir du sien qu'elle cultive depuis presque 30 ans. pas de marque de dents dans les feuilles. mon cactus de noël (aussi bouturé par ma mère a partir du sien, qui lui vient de sa mère, qui lui vient de sa grand-mère à elle. un cactus intergénérationel.) je met mes plantes dans la salle de bain, la seule pièce fermée de mon petit deux et demi.

je suis vraiment fatigué. bénévole gosse profondément (les zoomies du matin, elle grimpe partout et cours et scratch après mon matelas. je prend ma switch, je joue à omori pendant presque deux heures (j'essaie de compléter mes badges avec les quêtes facultatives.)
à huit heure, je tente de me rendormir. bénévole vient se rouler en boule dans le creux de mes genoux et ronronne. je met un minuteur pour 30 minutes, juste une sieste, ensuite je dois me lever pour aller à l'école. j'ai juste envie de dormir. ma mère a commencé la chimiothérapie vendredi dernier. samedi, je lui ai envoyé mes foulards.

(je me réveille à 10h30. juste un peu encore. j'ai le temps.)
(chaque fois que je me dis ça, c'est le démon qui parle. (bénévole, trop contente que je reste couché pour me coller avec elle))

je me réveille. 12h13. j'ai pas le temps d'aller chercher mes tapisseries. je suis croûté de sommeil. je m'habille. je cherche dans mon téléphone sur messenger quelqu'un qui est avec moi dans le cours. charlotte larouche, thank fucking god.


je traverse au smith en face de chez moi. j'avale mon café en courant presque jusqu'à méduse. j'arrive à avatar 30 minutes après avoir ouvert l'oeil.

jam jam jam jam jam. alice est couchée sous la table avec son micro. she gets it. charlotte et solenn arrive avec des perruques habillées en léopard et des chapeaux de fête. slay. marguerite et morgan sont déjà installés au centre avec les sculptures de métal tordu de margurite, des comprimés suspendus aux branches et encapsulées dans des contenants de plastique. alexandre et jessy, leurs patentage de pédales à effets et de bruits, sont installés au fond de la salle.
je prend une gorgée de mon café. je mets mon gobelet derrière moi. sans trop savoir comment, j'en renverse une partie par terre. au dehors d'avatar, je remarque un chariot de concierge laissé dans le corridor, j'essuie mon café ni vu ni connu. des branchements sont faits, d'autres fonctionnent straight up pas. finalement, on commence.

je m'installe avec mon ordinateur, mon machin de microsoft plus for kids talk it

(https://archive.org/details/MicrosoftTalkIt)

ouvert et prêt. c'est la cacophonie rapidement. j'essais de repérer des temps mort pour dire quelque chose. j'essais de répondre aux chansons distordues d'alain, à la lumière de sonia qui se balance au dessus de moi. j'abandonne à un certain moment, je sais pas trop après combien de temps. ma tête buzz de statique et j'ai des carpet burns sur mon âme, je suis incapable de formuler une pensée. je fini par me coucher sur le dos, le visage couvert par ma chemise que j'ai enlevée plus tôt. bonne nuit. the end.

ce jam là dure 45 minutes. j'en sort épuisé, on discute, on est d'accord que c'était pas mal cacaphonique (expression que ma mère utilise beaucoup). je mange ma galette achetée plus tôt. j'ai faim. j'ai un mal de tête qui se profile. on start un deuxième jam, plus en douceur; les accoustiques et les sons plus subtils sont à l'honneur, c'est nous qui commencent. stevie a des sons tirés de star trek. je tente de lui répondre, en reproduisant phonétiquement des sons de laser et de vaisseaux spatiaux. c'est presque mélodieux. talk it talk it talk it talk it talk it talk it talk it talk it. je tombe dans un état second, plus agréable que la dissocation de fatigue lorsque je me suis couché plus tôt. j'aurais absolument continué plus longtemps cette fois là. jammer ça s'apprend à s'apprivoiser.

je m'éclipse en vitesse une fois tout terminé, lorsque tout le monde se ramasse. j'avais juste mon ordi. tcho bye les tsi chum, j'ai faim pis je vois ma psy dans une heure j'ai besoin de m'assseoir et décompresser.
café pékoe. je prend un thé blanc et un bagel au végépaté, commande habituelle. je commence à rédiger mes impressions (ma journée) dans mon cahier (stickers sur la couverture; paneau STOP, cassette VHS, image noir et blan pseudo-virtuelle/pseudo-tissu texture, vieux téléphone qui ressemble au nokia que mon père a possédé de 2006 à 2012, slogan AS SEEN ON TV, slogan SPECIAL TRIAL OFFER INSIDE, sticker de sweatermuppet nothing quite like BOY PUSSY). je surveille l'heure. à 16h30, je dois prendre le bus pour me rendre à l'arrêt des érables (800 ou 801), proche de la clinique où ma psy pratique maintenant.

je vais épargner les détails de ce dans quoi je suis allé gosser dans ma tête. je fais du progrès, bien tranquillement.

je me souviens plus qu'est-ce qui s'est passé ensuite en soirée. je suis probablement rentré chez moi, et ben a probablement crié pendant une durée équivalente à combien de temps je l'ai abandonnée, c'est à dire pour toujours. ok bye j'ai fini.